L'Université de Rennes 1 étudie la dynamique phytoplanctonique du Lac au Duc en amont de la réalisation des actions curatives expérimentales sur la zone de baignade. Leur mission est de déterminer comment évoluent les concentrations de cyanobactéries dans cette partie du Lac, pour évaluer les impacts des traitements selon les espèces présentes et leur nombre.
Pour rappel, les cyanobactéries sont présentes naturellement dans les milieux aquatiques et se développent d'autant plus dans des conditions de lumière et de température élevées cumulées à un excès de nutriment dans le milieu. Le Lac au Duc, où le phosphore est stocké et relargué par les sédiments et est apporté par la rivière, représente l'élément limitant favorisant à la belle période les efflorescences de cyanobactéries. En trop grande concentration, l'Agence Régionale de Santé préconise la fermeture de la baignade par mesure de sécurité sanitaire.
Le premier prélèvement d'eau a été effecté le 29 mai 2018, en pleine vague de chaleur. Les quantités de cellules dans la partie correspondant à la zone de baignade (ouverte officiellement qu'à partir du 1er juillet) s'élèvent à 1 million et plus de cynaobactéries par ml, soit 10 fois plus que le seuils d'alerte de l'ARS. Ces résultats, tôt dans la saison mais qui n'ont rien d'étonnant pour le site, justifient d'autant plus une intervention en amont de la saison estivale pour contenir les niveaux de cyanobactéries dans les seuils de sécurité. Les pluies des orages prévus dans les prochains jours devraient améliorer la situation.