Première journée
La matinée a été consacrée à l’état d’avancement du projet et à l’élaboration de stratégies visant à assurer la pérennité des systèmes de PSE. Le reste de la journée a été consacré à la présentation de l’état d’avancement des six études de cas, à la question de savoir s’il existait des synergies entre elles et à la complémentarité des différences afin d’accroître la cohérence du projet global. Une partie de la discussion s'est concentrée sur l'utilisation d’incitations financières (primes à l’engagement des agriculteurs). Elles ne doivent pas nécessairement être identiques car chaque étude est différente et a des besoins différents, mais doivent être comparables pour être considérés comme faisant partie d’un même et unique projet.
L’étude de cas de Slapton Ley a été visitée et des exposés ont été présentés par l’Agence de l’environnement, le Field Studies Council, Natural England et le NFU. Ces présentations ont donné différents points de vue sur les systèmes de PSE et sur la manière dont les agriculteurs peuvent être encouragés par des politiques incitatives et la création de partenariats.
Marine Gratecap (animatrice du Bassin d'Alimentation de Captage au SERPN) a abordé la manière dont les études françaises traitaient des interventions dans les exploitations agricoles pour convaincre les agriculteurs d’adhérer à la démarche PSE. Deux agricultrices présentes ont souligné des aspects intéressants pour le cas français: la nécessité d’être entendus et le fait que les décideurs n’écoutaient pas les problèmes rencontrés par les agriculteurs sur le terrain.
Deuxième jour
La deuxième journée a été consacrée à débattre des montages économiques et juridiques des PSE, en tenant compte des spécificités de chaque étude de cas et des contextes français et anglais. Il est rappelé que le projet CPES vise à identifier et à rendre public la manière dont les systèmes de PSE peuvent recevoir l’adhésion des différentes parties prenantes et être plus efficaces que les mesures actuelles type MAE pour reconquérir une bonne qualité de l’eau. Le travail effectué par le CPES identifiera les domaines dans lesquels les cadres politiques et juridiques en vigueur en France et en Angleterre, et au-delà en Europe, peuvent être modifiés pour prendre en compte les recommandations garantissant un accord équitable pour les agriculteurs et les sociétés des eaux afin de rendre de l’outil PSE viable. Il est donc important d’assurer l’extraction de données à l’échelle du bassin versant pour rendre les résultats plus significatifs. En outre, une approche complémentaire de la manière dont les impacts économiques sont évalués permet de s'assurer que, même si les cadres politiques et juridiques sont différents d’un pays à l’autre, l’approche reste globalement cohérente. En tant que tel, il a été souligné qu’un ensemble commun d’indicateurs devrait être défini et suivi pour comparer les résultats des différents projets pilotes.
Les deux jours se sont terminés par une activité informative et ludique proposé par Jennifer Dungait, professeur en Sciences et Santé du Sol à l’Université d’Exeter, pour déterminer rapidement et à moindre coût l’état de santé d’un sol, notamment sa teneur en matière organique, son état structural et notamment sa capacité à infiltrer l’eau, etc… Tout le monde a pu participer à la mise en œuvre de ces tests simples, montrant comment il est possible tout simplement faire la différence entre un "bon" sol et un "mauvais" sol.
Comme lors de chaque meeting commun du projet CPES , les objectifs assignés au meeting – mettre en commun les travaux des partenaires du projet et les consolider, décider des activités futures à l’échelle du projet global - ont tous été atteints et chacun a pu rentrer dans son étude pilote motivé et rempli d’énergie pour poursuivre le travail.
Toutes les photos du séminaire d'Exeter sont disponibles sur la page Facebook CPES project.