Le consortium du lac au Duc a publié son premier article dans un journal à comité de lecture, en utilisant les données acquises dans le cadre du projet INTERREG CPES. Les chercheurs INRAE et CNRS ont quantifié l’effet des transformations du nitrate et du phosphore dans le réseau hydrographique d’un bassin versant de meso-échelle (Yvel, 300 km²).
Ce travail a permis de faire le lien entre les sous-bassins versants élémentaires couramment étudiés par les scientifiques (5-10 km²) et les bassins versants « opérationnels » de méso-échelle (50-500km²) suivis pour la directive européenne cadre sur l’eau. Cette étude montre que, si le rôle du réseau hydrographique sur les flux de nitrate et phosphore est faible en moyenne sur l’année, il peut être important en été lorsque les processus de rétention dans la rivière sont à leur maximum. Le nitrate est consommé dans le réseau hydrographique en basses eaux tandis que le phosphore est temporairement stocké dans le sédiment et est relargué dès les premières crues d’automne/hiver. La période estivale étant la plus à risque pour l’eutrophisation, il peut être intéressant de prendre en compte ces effets rivière pour réduire les flux de nitrate et de phosphore à cette période de l’année.
Légende Photo : « L’activité biologique dans les cours d’eau pendant l’été contribue à la réduction des concentrations de nitrate et phosphore à l’exutoire de l’Yvel »