A l’occasion des rencontres individuelles avec les agriculteurs du Tremblay-Omonville, organisé par le SERPN, dans le but de définir les objectifs d’échanger sur les itinéraires culturaux et la mise en place des couverts végétaux entre deux cultures, Sara Hernandez Consulting (SHC) a organisé des ateliers expérimentaux pour tester le rôle de l’action collective dans l’atteinte des objectifs de reliquat entrée hivers (REH) en vue de réduire les concentrations de nitrates dans le sol.
Fanny Claise, consultant junior de SHC a réalisé un protocole du jeu du bien collectif pour identifier le niveau de préférence des agriculteurs pour un paiement qui tiendrait compte des réalisations collectives ou de l’effort collectif dans l’atteinte des objectifs de réduction de nitrates. En d’autres termes, le jeu du bien commun permet de révéler des attitudes altruistes des individus, des tendances coopératives et concurrentielles (comportement opportunistes) en vue d’un objectif commun.
Vingt agriculteurs ont participé au jeu et certains joueurs ont participé au même temps que les agriculteurs depuis Paris. A la fin du jeu, une discussion entre l’expérimentateur et l’agriculteur a permis de dégager des remarques intéressantes. Ce type de jeu a pour avantage de faciliter le dialogue avec les agriculteurs, qui sont motivés à continuer leurs efforts (implantation de couverts végétaux) dans le but d’améliorer leurs REH et la plupart sont convaincus du rôle du collectif et de l’atteinte d’un résultat collectif sur l’ensemble du BAC pour l’amélioration significative de la qualité de l’eau. Selon eux, il faut cependant que l’attribution de ce paiement ne soit pas trop contraignante et que le paiement soit suffisamment incitatif et juste.