Ce mercredi 10 mars 2021, élus, agriculteurs, scientifiques et agronomes se sont retrouvés à Guilliers autour d’une même idée: faire du Lac au Duc et du secteur de Guilliers un territoire d’expérimentation de la mise en place de Paiements pour Services Environnementaux (PSE) comme outil de reconquête de la qualité de l'eau.
Les Paiements Pour Services Environnementaux qu’est-ce-que c’est?
L’approche est innovante: il s’agit de rémunérer les services rendus par les agriculteurs à l’environnement pour en avoir une fourniture plus constante (approche bénéficiaire-payeur). Que ce soit en parcelles agricoles ou en bordure de champs, les agriculteurs entretiennent les territoires et contribuent par leurs choix de gestion (couverture des sols, implantation de haies, etc) à en optimiser les performances environnementales : stockage de carbone bénéfique au climat, préservation de la biodiversité, rétention en eau… La construction de ces projets autour de contrats de droit privé, permet aux entreprises privées souhaitant agir pour l’environnement d’abonder le financement de ces projets et de valoriser ainsi leur RSE et leur ancrage territorial.
Comment ça se met en place?
Depuis 2017, les partenaires du projet Interreg CPES (Syndicat Mixte du Grand Bassin de l’Oust, l’Université Rennes 1, l’INRAE et CNRS) travaillent à l’identification des parcelles agricoles éligibles à ces Paiements pour Services Environnementaux.
Suite à ce travail, un nouveau partenariat s’est créé, associant la Chambre d'Agriculture de Bretagne (CRAB) et Alli'Homme au consortium du projet. L’association Alli’Homme ayant déjà mis en place un contrat de PSE dans le Finistère apporte ses compétences à la fois juridiques et de recherche de fonds privés. La CRAB quant à elle a apporté son savoir-faire en termes d’analyse de l’ensemble des services environnementaux rendus par l’agriculture (climat et biodiversité, en plus de la qualité de l’eau .
Et maintenant?
Ce mercredi 10 mars, une quinzaine d’agriculteurs volontaires ont répondu présents pour réfléchir à comment améliorer les services environnementaux rendus par leurs exploitations et construire une offre de PSE . Après leur avoir présenté les études menées ces 4 dernières années ainsi qu’un bouquet de services; agriculteurs, chercheurs, animateurs, élus ont pris la parole à tours de rôle s'interrogeant à la fois sur la pérennité des PSE, la reconnaissance de l’effort paysan, l’engagement collectif et territorial, et le financement du dispositif.
Une nouvelle rencontre sera organisée d’ici fin mars à Guilliers avec ces mêmes agriculteurs afin de déterminer la valeur de ces services En parallèle, le consortium du projet va continuer son travail de recherche de fonds auprès d’entreprises privées.